Louhans, en quelques dates et faits

La «villa» :

878, charte de Louis le Bègue, 846-879, fils de Charles le Chauve, sacré roi des Francs en 877 à la mort de son père. Meurt en 879 alors qu’il allait combattre Bernard Plantevelue, comte d’Autun et de Mâcon.
915 Confirmation des propriétés de Tournus par Charles le Simple : Lovingum villam cum omnibus appendiciis, in comitatu Lucdunensi.
989 : Confirmation par Hugues Capet : … Lovincum villam cum appendiciis.
1059 : Henri Ier confirme … Lovincum, cum adjacentiis suis que sita est in confinis episcopatuum trium, scilicet Vesoncionensis, Lugdunensis et Cabilonensis.
Signaler : avant Louhans sont citées Préty, Briana, Brienne (Cuisery), 1ere citation et rive gauche de la Saône.

Les droits féodaux de Tournus sont disputés par le sgr de Sainte-Croix :

Avant 1180 : Girart comte de Mâcon crée un port à Brenay pour concurrencer celui de Louhans (appartenant à Tournus) ; miracle rapporté dans un ms de Jumièges : l’abbé de Tournus bat Girard dans l’abbaye, celui-ci revient sur sa décision. A Louhans, recette de sel donné aux pauvres au début du carême.
En 1380, Tournus possède un prieuré (ou doyenné) avec des rentes : 1 « pogeoise » par fournée et autorisation de prendre du bois dans le bois du sgr (Hugues de Vienne sgr de Seurre et de Sainte-Croix) « pour maintenir les deux grans pons de la rivière de Louhans, celui de Bran et celui de Branges »
Hugues de Vienne confirme les droits de l’abbé sur la base d’une confirmation de Charles V obtenue la même année au parlement de Paris par l’abbé de Tournus
Pogeoise = demi-obole, quart de denier.

L’église : L’influence de Tournus se réduit au profit de celle de l’archevêque

1179 : suite au 3e concile de Latran, l’abbé de Tournus perd la compétence sur la sépulture des morts et la nomination du desservant de l’église (au profit de l’archevêque de Besançon)
1233 : citée dans une convention entre Tournus et archevêque Besançon : l’abbé peut présenter le desservant.
1269 : dans les franchises, Henri d’Antigny donne aux bourgeois les « deniers de commanz » et (1291) fait une fondation dans son testament
1370 : incendiée par les écorcheurs stationnés à Sagy

La famille de Goux, avant d’acheter la seigneurie en 1467 (Pierre de G chancelier de B en 1465 ;), exerce son influence :

1437 : en la cour de Louhans, conflit entre :
Jean de Goux prieur de Louhans, doyen recteur et curé de l’église et Pierre Bourget prêtre chapelain, natif de Louhans, avec Pierre de Goux conseiller du duc de B et guillaume de Goux écuyer
Et : les chapelains de Louhans
Pour terminer le procès devant l’archevêque de Besançon
Jean de Goux dit que c’est à lui de nomme le vicaire, d’où qu’il vienne, et que le vicaire aurait le revenu de l’église sur les dimes du prieur de Louhans (24 quarteaux de grains par an) ; que les chapelains n’ont pas à élire un vicaire qu’ils appellent curé ; le vicaire ne peut être curé s’il n’est bachelier ; son vicaire aurait tout pouvoir sur les chapelains ; qu’il avait été présenté à l’archevêque de Besançon par le révérendissime abbé de Tournus ; qu’il était de Louhans, fils de bourgeois et baptisé sur les fonts de ladite église, qu’il est bachelier. Si les chapelains élisent leur vicaire, en tous cas il n’aura pas la dîme.
Conclusion : Pierre de Goux donne raison aux chapelains, si leur vicaire est capable, il sera reçu et aura les revenus.
1475 : testament d‘Etienne de Goux frère de Pierre, secrétaire de Philippe le Bon en 1449 et avocat général à la chambre des comptes : il y a eu une fondation de la famille dans la chapelle Saint-Sébastien.

1461 : une copie des statuts de la familiarité.
Pour y rentrer, né à Louhans de parents louhannais et baptisé à Louhans. Reception dans la familiarité après avoir desservi pendant un an, sans distribution. Puis 10 livres à payer au receveur de l’église. Les familiers qui célèbrent les offices divins et font les processions reçoivent les distributions, portent surplis avec capuche ronde sans cornettes d’agneau noires sous peine d’amende. De Pâques à la Toussaint, les anniversaires sont sonnés entre 7 et 8 h puis le reste de l’année entre 8 et 9 h. les chapelains sexagénaires sont dispensés des matines. Les infirmes sont dispensés des messes et touchent leur distribution. Le curé et les familiers doivent se réunir au mois 4 fois dans l’année. Ils élisent un receveur et un procureur. Ils peuvent élire un confesseur.

Les armoiries : recopiées en 1783 par Mondange. Gaudillière disait : armoiries clefs de voûte des chapelles blanchies en 1739 : donc plus tard.

Louhans au Moyen Age

...à travers les archives municipales et départementales