Transcription :

dévastés par le lâche Allemand au même titre qu'à ceux originaires des régions plus favorisées du Centre et du Sud : les contrées, les régions n'existent plus, ne doivent plus exister ; il n'y a plus et il ne doit plus y avoir que des Français fortement unis en face de l'envahisseur. Une somme de 5.000 francs reste encore à dépenser et sera affectée à un envoi hebdomadaire régulier aux êtres qui nous sont si chers. Le Creusot, le 26 novembre 1914. Le Maire, Dr Rebillard. Un appel fut lancé ensuite en faveur du Noël des tranchées. Nos soldats devaient, dans ces jours pénibles d'hiver, alors que la prolongation de la guerre, non escomptée lors du départ, la stagnation des opérations, pouvaient amener le découragement, sentir le coeur de ceux restés au foyer battre à l'unisson du leur et compatir à leurs angoisses, à leurs souffrances, à leurs privations. 27 caisses de dimensions variées, contenant en moyenne 20 kilogrammes de marchandises chacune et provenant tant de dons en nature que d'achats pour une somme d'environ 600 francs, furent envoyées à l'OEuvre du Petit Paquet d'Autun. Ces caisses renfermaient des gâteries diverses, conserves de poulet, de saumon, de gibier, etc... chocolat, gâteaux secs, pains d'épices, thé, tabac, pipes, etc... Une somme de 978,90 F provenant de la vente du télégramme officiel permit d'améliorer l'ordinaire des blessés et malades en traitement dans les trois hôpitaux du Creusot par la fourniture de poulets ou dindes, de gâteaux et de champagne. Quelques dons en espèces, montant à 60 francs, et en nature (vêtements, linge etc...) furent encore offerts en faveur des réfugiés