Transcription :

tenant décoré de la croix de guerre, ce fut une ovation. Vous reviendrez, avez-vous dit, Abbé Wetterlé. Oui, poursuivez votre apostolat. Que votre parole serve de stimulant à la France qui souffre, que votre action inlassable serve de trait d'union entre la France et l'Alsace-Lorraine à nouveau française. J'ai parlé plus haut des représentations théâtrales à tendance patriotique ; parmi ces dernières je dois citer la Victoire en chantant, Servir, La Fille du Régiment, Battez aux champs, Mobilisons les femmes, etc..... Dirai-je encore que le nombre des décorés de la Croix de guerre que nous rencontrons va crescendo et que le mâle courage, l'absolue confiance qu'ils témoignent sont bien faits pour soutenir les civils les plus pâles, les plus tremblants ; la remise des décorations militaires faites sur le boulevard exerce aussi une action bienfaisante indiscutable. Tout, du reste, comme bien l'on pense, rappelle la guerre, rappelle la barbarie de nos ennemis, avive notre haine, tout, jusqu'à la nouvelle dénomination pour une partie de la rue de Torcy baptisée par le Conseil municipal le 2 décembre 1915, rue Edith Cavell et l'apposition à chacun des angles de cette rue d'une plaque portant " Miss Edith Cavell victime de la barbarie et de la fourberie allemandes, assassinée le 12 octobre 1915. " La rue de Bulgarie fut de son côté dénommée rue du Monténégro (les habitants avaient, dès l'annonce de la trahison bulgare, enlevé la plaque ancienne sans même attendre la décision de nos édiles). M. Poincaré, Président de la République, a été notre