Le rôle de la Municipalité lors de la mobilisation
Cote
AD71 R 295
Intitulé du livret
Numéro de page
3
Date de début
Date de fin

La mobilisation. - 1914-08-01

Communiqué du Maire affiché en ville félicitant la population de son courage et prévenant contre la désinformation. - 1914-08-03

Transcription :

plus d'un mouchoir essuyait des larmes et étouffait des sanglots. Pendant des jours et des jours des trains bondés de troupes, fleuris et ornés de drapeaux, ont passé en gare allant dans la direction de l'Est ; de toutes les voitures partaient des hymnes à la victoire, des hymnes à la revanche, des hymnes à la France, auxquels répondaient les acclamations des milliers de spectateurs aux regards émus. Mais laissons le champ de bataille accomplir sa besogne noble autant qu'horrible et restons au foyer creusotin où les pleurs vont couler. Quel va être le rôle de la Municipalité, alors que chacun sent la terre manquer sous ses pieds, alors que le pays fait un saut dans l'inconnu, alors que la vie normale va cesser, que les communications postales et par voie ferrée vont être interrompues, que les voitures, les chevaux, les autos, les vivres vont être réquisitionnés pour l'armée, que la circulation sera interdite sans sauf-conduit, alors que le chômage général semble inévitable. Ce rôle ressortira des événements eux-mêmes : d'abord maintenir l'union, maintenir la confiance, maintenir la foi patriotique, puis parer aux besoins qui se présenteront. Dès le premier jour un appel du Maire engage la population " à conserver tout son calme, toute sa dignité et à montrer en face du danger l'union de tous dans l'intérêt suprême de la Patrie ". Cet appel a été entendu par tous ; aussi dès le 3 août, la Municipalité a pu faire apposer une seconde affiche transcrite ci-après : " Le Maire de la Ville du Creusot félicite hautement ses concitoyens du patriotique courage avec lequel tous, femmes et hommes, ont accepté le sacrifice suprême demandé par la Patrie et est fermement convaincu que, si besoin en est, chacun fera vaillamment son devoir. Il les prie instamment de n'accorder aucune créance aux bruits plus ou moins fantaisistes qui pourront être mis en circulation


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