Mort accidentelle, rue de Couches, du chef de bataillon Le Tersec - 1915-07-07
Transcription :
hôte ; M. Albert Thomas a fait en nos usines de très fréquentes apparitions, encourageant, stimulant l'ouvrier ; des délégations françaises et étrangères nombreuses sont venues s'extasier devant les efforts accomplis, devant les résultats obtenus. Toutes ces visites ne laissèrent pas que de semer après elles un renouveau de fierté, un renouveau de confiance, un renouveau de volonté. GARNISON - Nous avons vu que le service de garde était confié au 1er juillet 1915 à un bataillon d'inaptes rattaché au 29ème d'Infanterie. Ce bataillon, composé de blessés en voie de guérison, de malades candidats à la réforme, de malingres, de vieux, d'hommes du service auxiliaire, tous très intéressants, n'avait pas une vigueur en harmonie avec l'allant, avec la belle tenue au feu du régiment actif dont il portait le titre ; pour cette raison sans doute, on le débaptisa et on l'attacha plus justement à notre vieux régiment territorial, le 63ème, lequel, brave aussi, aux attaques de Champagne et à la défense de Verdun notamment, était forcément plus lourd, plus père de famille que le jeune et fringant 29ème. Le chef de bataillon retraité Le Tersec, commandant le détachement, un fort brave homme, bon, ferme, intelligent, fut tué accidentellement route de Couches le 7 juillet 1915 par l'automobile du Commandant de la Marine Denis ; l'accident n'est imputable qu'à la myopie de la victime. Le Commandant Le Tersec qui, en son jeune temps avait déjà, comme lieutenant, tenu garnison au Creusot, laissa des regrets sincères, des sympathies réelles. Il sentait le geste qui s'imposait ; il savait s'émouvoir et son émotion était communicative parce que sincère. Je me souviens avoir