Pénurie de pétrole signalée à M. le Préfet - 1916-01-04
Arrivage de wagons de produits pétroliers - 1916-01-25
Transcription :
étaient ouvertes qui appliquaient des prix sensiblement inférieurs à ceux des bouchers. Aujourd'hui le nombre des succursales est de 10 ; la viande reste au prix du début, malgré une hausse d'environ 20 % sur le cours des animaux vivants et les bouchers ont suivi, à peu de chose près, les prix de la coopérative, se tenant même parfois au-dessous, mais sans plus songer à se plaindre. Ils jettent bien des regards furibonds vers la Municipalité et escomptent sans doute une revanche électorale. C'est dans l'ordre des choses ; la guerre ne détruit pas les passions ; l'intérêt égoïste reste le grand moteur de bien des actions humaines. Que l'air du front doit sembler pur ! PETROLE - Nous avons eu aussi, en janvier 1916, une crise du pétrole et de l'essence pour moteur, due uniquement, semble-t-il, à la crise des transports. Il y avait du pétrole dans les ports, dans quelques entrepôts, mais ce pétrole ne pouvait être mis en route. La situation, signalée à M. le Préfet le 4 janvier, fut réglée vers le 25 par la réception de plusieurs wagons en suite d'instructions spéciales données en haut lieu aux compagnies de chemin de fer. Lorsque, pendant cette crise, un arrivage était signalé chez un négociant de la ville, le public faisait queue devant sa boutique et la police dut assurer des services d'ordre fréquents. Comme toujours, des ménagères dites débrouillardes usèrent de stratagèmes peu scrupuleux pour obtenir une réserve de pétrole au détriment de la masse loyale et placide ; elles envoyèrent plusieurs membres de leur famille chez le même détaillant en ne demandant chaque fois qu'un litre du rare liquide. La nécessité de réglementer la vente au moyen de cartes fut