Transcription :
SECOURS - Nous terminerons cet aperçu du temps de guerre en examinant la part apportée par la Ville du Creusot au soulagement des misères sans nombre qui, de près ou de loin, nous appelaient. Pendant que la Municipalité faisait un effort marqué pour adoucir leur exil aux réfugiés, pour améliorer la situation des familles des mobilisés restés au front, pour témoigner sa sympathie et son admiration aux combattants, l'OEuvre creusotine du soldat sur le front poursuivait sa tâche, le Comité des OEuvres de guerre des ouvriers et employés de l'usine versait généreusement aux hôpitaux, aux prisonniers, aux oeuvres diverses, l'OEuvre du sou creusotin glanait ses ressources minuscules dont elle faisait un bloc respectable et les " journées " obtenaient leur succès habituel. La Municipalité a dépensé 28.340 francs pour secours tant en espèces qu'en nature (pain, lard, viande, linge, vêtements) aux réfugiés et aux familles des mobilisés ; elle a posé en principe que l'allocation de l'Etat étant insuffisante lorsqu'il n'entrait aucun salaire dans le ménage, il fallait réduire, dans toute la mesure du possible, la différence existant entre la situation des ménages voisins, dont l'un avait retrouvé son bien-être antérieur par l'affectation du chef de famille aux Usines et dont l'autre vivait de privations et d'anxiété ; plus qu'ailleurs peut-être la nécessité de secours extraordinaires s'imposait au Creusot. La tenue morale du pays, où l'inégalité des situations est plus particulièrement marquée, exigeait et exige l'intervention des finances locales en faveur des plus éprouvés. Voyons de son côté l'OEuvre creusotine du soldat du