Campagne de vaccination antidiphtérique - 1916-07-24
Transcription :
Les Chinois se montrent en général doux, polis, propres, intelligents ; ils déclaraient aux ouvriers de leur entourage quelques jours après les événements de novembre 1916 : " Nous aimer Français, mais Français pas bons ". Ces événements ont dû donner à réfléchir aux malins qui, hommes et surtout femmes, prenaient plaisir à vexer des étrangers incapables de se défendre, riant de chaque flèche empoisonnée lancée par eux comme un trait d'esprit. Les Kabyles, pendant leur Ramadan, se prosternant face au soleil levant les bras étendus, ont vivement intéressé les passants. Le geste est imposant ; il a sa grandeur. Quelle puissance contient en germe chaque religion ! L'homme, même le simple, s'élève par elle aussi haut que le lui permet sa nature. Il a la nostalgie de l'Infini, du Divin et il se courbe, dompté, soumis, enfant. EPIDEMIES - Vers juillet-août 1916 la situation de la santé publique a causé quelques préoccupations à la Municipalité. De nombreux cas de diphtérie ayant été signalés, dont 4 suivis de décès, les médecins du Creusot furent réunis par M. le Maire le 24 juillet et la vaccination préventive antidiphtérique fut convenue sur tous les enfants ayant été en contact avec les malades. L'épidémie déclina en Août et disparut rapidement. En Août également un cas bénin de variole signalé dans la population espagnole motiva la vaccination de tous les ouvriers du cantonnement ou plus exactement de tous ceux qui acceptèrent l'opération, plusieurs d'entre eux, mis en demeure de s'y prêter, ayant préféré leur exclusion des ateliers du Creusot et leur rapatriement en Espagne au bistouri du patricien.