Le corps vêtu : un code de reconnaissance
Le corps vêtu : un code de reconnaissance
Catalogue d'uniformes et accessoires pour les sapeurs-pompiers (J 785, 19ème siècle)
L’incendie a toujours constitué un danger majeur pour les villes. A Paris, la compagnie des gardes-pompes du roi de Paris a vu le jour en 1716 à l’initiative de François Dumouriez de Périer (1650-1723), considéré comme le premier pompier professionnel de France. Dans les villes de France, d’autres compagnies de sapeurs-pompiers sont créées : c’est le cas à Mâcon (1743), Chalon-sur-Saône (1805), Autun (1815) et Le Creusot (1850).
Il faut différencier la petite tenue, probablement utilisée lors des interventions, de la grande tenue, réservée aux défilés et autres manifestations.
Les uniformes, comme le matériel, ont été de mieux en mieux adaptés à la lutte contre l’incendie. Comme tous les vêtements professionnels, outre leur fonction protectrice, ils permettent au public d’identifier rapidement les pompiers.
Pour aller plus loin : Exposition virtuelle « Au feu ! »
Affiche pour le recrutement des gardiens de la paix (8 Fi 1605, vers 1950)
La police d’aujourd’hui tire son origine des corps constitués par l’édit de mars 1667, présenté à Louis XIV par Colbert. Pour lui, « la police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres ».
Ce n’est qu’en 1829 que des policiers en uniformes circulent dans Paris. Une préfecture de police a été créée à Lyon en 1851 tandis que la première école pratique de la police municipale a ouvert ses portes en 1883 à Paris. Elle formait aux spécificités du métier de gardien de la paix. La loi du 9 juillet 1966 a institué la police nationale en rassemblant les personnels de la sûreté nationale et de la préfecture de police de Paris.
Dans les années 1950, l’uniforme du policier se compose d’une chemise blanche, d’une veste et d’un pantalon bleu marine, d’un ceinturon et d’un képi aux armes de la brigade.
Plusieurs critères sont aujourd’hui requis pour prétendre à un poste de gardien de la paix, notamment avoir une bonne condition physique, être titulaire d’un baccalauréat et posséder un casier judiciaire vierge.
Marque de fabrique pour des imperméables charolais (6 U 971, 1893)
Le 27 octobre 1893, Henri Treille a déposé au tribunal de commerce de Charolles une marque de fabrique et de commerce destinée à être appliquée sur les factures, catalogues, prospectus et vignettes de la manufacture de vêtements en caoutchouc, dont il est propriétaire à Marcigny.
Le caoutchouc naturel a été découvert par les Européens à la fin du 15ème siècle. A l’époque, il était utilisé en Amérique centrale et en Amérique du Sud pour la confection d’objets comme des toiles enduites ou en tant que médicament. En 1823, un chimiste écossais, Charles Macintosh, a développé les premiers imperméables en mélangeant le caoutchouc avec du naphte porté à ébullition.
Marque de fabrique pour les bas de laine " La femme élégante " (6 U 1768, 1931)
Le 28 janvier 1931, la société Florentin et Rilliot Frères a déposé au tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône une marque de fabrique pour des bas en fil et laine. La manufacture de bonneterie située à Montceau-les-Mines déclare ainsi être la seule entreprise à utiliser la marque « La femme élégante » qui sera appliquée sur les articles et les emballages produits par la société.
Vêtement masculin à l’origine, le bas ou bas de chausse devient peu à peu un indispensable de la mode féminine. Il est fabriqué en laine ou en soie avant que la production se tourne vers la rayonne (soie synthétique à base viscose) puis vers le nylon, beaucoup plus transparent.
Le secteur de la maille et de la bonneterie, source d’emploi pour les épouses des mineurs, s’est beaucoup développé au cours du 20ème siècle dans la région de Montceau-les-Mines et du Creusot.
Photographie d'une Mâconnaise en costume traditionnel (2 Fi 4/233 (10), s.d.)
Encore au 19ème siècle, certains types ou éléments de costumes permettaient d’identifier l’origine géographique de la personne qui les portait.
Cette jeune mâconnaise porte le brelot (chapeau à cheminée typique de la région) ainsi qu’une robe bressane dont les manches se divisent en deux parties : les bras sont recouverts du même tissu que la robe tandis que les avant-bras sont dissimulés sous de la dentelle resserrée au poignet. Le décolleté de la robe est pourvu d’une gorgerette.
Ce type de costume était réservé aux fêtes et aux grands événements. Les hommes portaient un costume complet noir ou rayé composé d’une veste, d’un gilet, d’un pantalon, d’une chemise et d’une cravate.