Du Pouilly ! Mais lequel ?

Le 1^er décembre 1931, le tribunal de première instance de Mâcon tient une audience pas comme les autres.

Le Syndicat des producteurs des grands vins blancs de Pouilly-Fuissé ainsi que divers propriétaires récoltants demeurant à Bussières, Chânes, Charnay-lès-Mâcon, Chasselas, Leynes, Loché, Prissé et Vinzelles sont appelés à comparaître devant le juge. Le but : délimiter le territoire des appellations « Pouilly-Vinzelles » et « Pouilly-Loché ».

Une expertise, menée le 27 novembre 1931, a permis d’identifier les terrains donnant droit à l’utilisation de ces appellations. Un plan a même été dressé à cette occasion par un professeur de géologie de la faculté des sciences de Lyon.

Les vins situés à l’ouest de la délimitation ainsi instituée deviennent alors les seuls autorisés à porter le nom de « Pouilly-Vinzelles » ou « Pouilly-Loché ». La pose de bornes ou de plaques marquant l’emplacement de cette limite imaginaire est même decrétée !

(Re)naissance du « Pouilly-Fuissé »

C’est par décision du tribunal de première instance de Chalon-sur-Saône du 7 décembre 1922 qu’apparaît cette appellation aujourd’hui bien connue. Décision confirmée par le jugement du 1^er décembre 1931 rendu par le tribunal de Mâcon qui précise l’origine de ce vin : l’ancien prieuré clunisien de Pouilly, sis à la limite des communes de Fuissé et de Solutré.

Cette demande du syndicat vise à distinguer plus facilement ce futur grand nom des vins blancs du Mâconnais de ses concurrents (de même teinte mais issus de cépage Chasselas ou Sauvignon) cultivés à Pouilly-sur-Loire, dans la Nièvre.

Etat partiel des sources disponibles aux Archives départementales :