Un enfant prodige
De Cluny à Paris, retour sur les traces d’un enfant prodige devenu une référence majeure de la peinture néoclassique et préromantique.
L’amorce d’une carrière artistique
Né le 4 avril 1758 à Cluny dans une famille de tailleurs de pierre, Pierre-Paul Prud’hon est le dernier d’une grande fratrie. Auteur de croquis prometteurs, il intègre l’école de dessin de Dijon grâce au soutien de Joseph Besson (curé de Cluny dont il a été l’enfant de chœur) et de Gabriel François Moreau (évêque de Mâcon) ; ce dernier obtenant des Etats du Mâconnais le financement des frais d’études du jeune homme.
En 1778, Prud’hon épouse Jeanne Pellet et connaît, dès lors, une vie conjugale agitée jusqu’à l’admission de sa femme en maison de santé (1802).
La confirmation attendue
En 1780, Prud’hon fait la connaissance à Beaune du baron de Joursanvault, chevau-léger du roi et grand propriétaire terrien. Amateur d’art, celui-ci le recommande à ses amis parisiens, tout en devenant un ami sincère et un mécène dévoué.
En 1786, après avoir gagné le prix des Etats de Bourgogne, Prud’hon part pour trois ans à Rome afin de parfaire sa formation au contact des œuvres des maîtres italiens.
Sous la Révolution, fuyant l’agitation parisienne, Prud’hon se retire deux ans à Rigny (Franche-Comté) où le calme des lieux lui inspire des tableaux mélancoliques.
Entre succès artistiques et déboires sentimentaux
De retour à Paris, il développe sa collaboration professionnelle avec Constance Mayer, dont il est à la fois le maître et l’amant. Artiste protégé par la famille impériale, il obtient, en 1808, la Légion d’honneur et produit des œuvres saluées par la critique.
Désemparé suite au suicide de sa compagne (1821), Prud’hon s’éteint le 16 février 1823. Proches l’une de l’autre, les tombes de Pierre-Paul et de Constance sont toujours visibles au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Etat partiel des sources conservées aux Archives départementales de Saône-et-Loire : C 408, C 494, C 495, C 497, C 746, BH 73, BH 74, BH 885, REV 155/25.