Sonnez les matines
Evénement assez marquant pour être consigné, la bénédiction d’une cloche est très suivie dans les petites communautés villageoises du XVIIIe siècle, car celle-ci appelle au rassemblement des fidèles et rythme les étapes de la communauté paroissiale.
Une cloche bénie
Si la pratique de la bénédiction des cloches remonte probablement au IVe siècle, ce terme est attesté dans les premiers Sacramentaires (VIIIe siècle).
Ainsi, la cérémonie de bénédiction des cloches comporte une représentation des signes et des symboles du baptême. A Royer, le seigneur François Prost et Françoise Rocher, sa femme, font office de parrain et marraine.
De puissantes corporations
Héritière de la confrérie érigée à Rome dans l'église Sainte-Marie de la Minerve par la bulle de 1539, la confrérie de Royer a pour rôle de conserver de manière décente le Saint-Sacrement dans son église, et de le porter avec révérence lors des processions.
De manière plus générale, les confréries religieuses sont constituées de membres (laïcs ou religieux) des communautés villageoises et sont régies par des statuts (règles) qui définissent leur organisation ainsi que les droits et les devoirs des confrères. Elles créent du lien social en pratiquant des formes de manifestations collectives et sont présentes à chaque moment important de la vie familiale (baptême, mariage, obsèques) et communautaire (catastrophes naturelles). Des registres sont ainsi tenus afin de rapporter la mémoire des villages et de leurs habitants, comme ceux de la confrérie de Cuiseaux.
Etat partiel des sources conservées aux Archives départementales de Saône-et-Loire :
E 1516, E 1498, Inventaire des confréries de Saône et Loire E 1468-1532